Les raies font partie de la famille des poissons cartilagineux (comme le requin). Elles possèdent un corps aplati, adapté à leur mode de vie benthique. Les raies sont omniprésentes aux Canaries, qui comptent plus de 85 espèces de poissons cartilagineux répertoriées.
Alors que les yeux sont placés sur le dessus du corps, près des évents, la bouche est située sur la partie ventrale. Elle est puissante et pourvue d’une multitude de petites dents, un peu comme les requins. Les raies se nourrissent de mollusques, crustacés et même de petits poissons. La raie Mantha, elle, se nourrit de plancton.
Les évents aspirent l’eau et la raie peut ainsi respirer, même enfouie sous le sable, à travers ses 5 paires de branchies ventrales.
Les raies possèdent un arsenal de moyen de défense. Il est parfois inexistant selon les espèces mais se caractérise le plus souvent par la présence d’aiguillons au niveau de la queue. Certains peuvent même être empoisonnés. La raie torpille utilise l’électricité pour se protéger.
Lors de l’accouplement, l’œuf est fécondé dans le ventre de la femelle. Les raies peuvent être ovipares ou ovovivipares, selon les espèces. Je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer des œufs lors de mes plongées à Tenerife, mais ils ressemblent à la photo ci-contre.
Lorsque l’on habite sur un fond de sable, il est difficile de se cacher des prédateurs ou même de chasser à l’affut. Certaines espèces, comme la raie papillon par exemple, disparaissent complètement sous le sable. Comme il est difficile d’identifier la raie torpille de la photo ci-contre… et là je me demande toujours comment font les guides de plongée pour les trouver... Malheureusement, certains pratiquent le désensablage systématique, ce qui perturbe énormément le comportement des raies.
Voici la liste des raies que j'ai la chance d’observer à Tenerife :
La raie pastenague (Dasyatis pastinaca) est la raie la plus fréquente dans les eaux des Canaries. Elle peut dépasser le mètre d’envergure bien que la grande majorité des exemplaires rencontrée à Tenerife dépasse rarement le demi-mètre. Elles sont très agiles et rapides. On les rencontre principalement sur des sites de grande étendue de sable où bien sur les sites de plongée où elles sont nourries.
La pastenague africaine (Taeniura grabata) aime l’obscurité des grottes et surplombs. Elle peut s’ensabler également pour passer inaperçue. De manière générale, les rencontres avec cette espèce sont occasionnelles mais très enrichissantes. Si elle n’est pas dérangée, la pastenague africaine reste à sa place, sans montrer de signe de « nervosité ». Et si on la rencontre en plein eau, elle s’éloignera tranquillement des plongeurs mais ne se laissant pas suivre. Elle peut atteindre 2,5 mètres d’envergure. Certains scientifiques affirment qu’elle serait venue de mer rouge…
La raie papillon (Gymnura altavela) évolue avec une grâce inouïe, rasant le fond avec une précision chirurgicale. Reine incontestée du camouflage, il est très difficile de la repérer lorsqu’elle est ensablée. D’ailleurs, elle est elle-même convaincue de son invisibilité, ce qui permet de se rapprocher de très, très près. Si par malheur elle est désensablée, elle se sentira vulnérable et s’enfuira à toute vitesse, bousculant les spectateurs au passage. Une pratique à ne pas recommander.
La raie torpille (Torpedo marmorata) se rencontre également le plus souvent cachée sous le sable. Elle nage très mal mais possède un système de défense électrifiant… Elle peut produire des décharges électriques jusqu’à 200 volts… La raie Torpille utilise ces décharges pour chasser également. Il m’est arrivé d’expérimenter cela à une occasion, en posant la main par inadvertance sur l’une d’elle, invisible sous le sable. La surprise a été plus importante que le mal. Si la raie est dérangée, elle se cabre pour montrer son ventre, là où sont situés les organes producteurs d’électricité. La raie torpille est sans nul doute consciente de son invulnérabilité relative, et ne fuira pas en la présence des plongeurs. Bien au contraire, elle peut même nager vers eux sans hésitation, les plongeurs s’écartant sur son passage… Elle peut atteindre le mètre de longueur, mais la plus grosse raie Torpille que j’ai vue à Tenerife ne dépassait pas les 60 centimètres.
La raie aigle (Myliobatis aquila) possède un front très marqué et est ainsi facilement reconnaissable. Elle utilise ces nageoires comme le ferait un oiseau, ce qui rend leurs mouvements très majestueux. Elle montre une certaine curiosité pour le plongeur et n’hésite pas à se rapprocher pour voir ce qui se passe… Mais la plupart du temps les rencontres sont à distance de sécurité, voir de visibilité… La raie aigle sur la photo était en train de chercher de la nourriture dans le sable. Elle peuvent atteindre le mètre cinquante d’envergure.
La raie aigle-vachette (Pteromylaeus bovinus) peut nous faire l’honneur de sa visite lors de nos plongées à Tenerife. Les rencontres sont rares et les plongeurs savent en savourer chaque seconde. Elle est souvent confondue avec la raie aigle car elle possède une silhouette similaire mais les bandes claires sur son dos permettent une identification rapide vue de dessus. Elle peut atteindre plus de 2 mètres d’envergure et son style de nage fait penser au vol d’un ange. Une espèce qu’il est difficile d’approcher et de suivre, elle n’est pas réputée pour venir voler au dessus de la tête des plongeurs…
La pastenague épineuse (Dasyatis centroura) est sans hésitation la plus grosse raie du coin. Les spécimens que l’on peut rencontrer dans le sud de Tenerife sont de taille adulte, soit 2 mètres d’envergure pour les plus gros. On peut en rencontrer sous des surplombs ou dans des grottes. Cette raie est très sédentaire, on la rencontre sur tous les sites de feeding. Elle possède une queue longue et épaisse, parsemée de petites pointes à la base et d’aiguillons impressionnants.
Hors concours, le requin ange (Squatina squatina) n’est pas une raie mais un requin… un vrai.
Il est très fréquent de rencontrer des raies en plongée à Tenerife. Des sites de fish feeding sont répartis autour de l’île pour garantir aux visiteurs subaquatiques des rencontres inoubliables et un tas de photos souvenirs… Pourtant, donner de la nourriture aux poissons a des conséquences énormes sur leurs modes de vie. La présence des plongeurs est perçue de manière complètement différente suivant la fréquentation du site. Sur les sites de feeding, les raies sont habituées au contact physique. Sur des sites de plongée fréquentés au quotidien et où le feeding n’est pas pratiqué (du moins à grande échelle…), on peut assister à un changement complet d’attitude. Combien de fois la raie qui apparait dans cette petite vidéo a-t-elle été désensablée avant d’en devenir allergique aux plongeurs ?
Un autre problème lié au feeding est le changement d’attitude des poissons entre eux. Les sarres tambours par exemple, attaquent les raies lorsqu’elles attrapent de la nourriture. Les morsures cessent lorsque la raie lâche sa proie, à leur profit… Les blessures ne cicatrisent pas sur le dos des raies, elles servent constamment de cible.
Les raies de Tenerife ont du mal à conserver leur queue… Des pêcheurs locaux persistent à croire que les raies représentent un danger systématique pour l’être humain et pratiquent des amputations avant de remettre à l’eau les exemplaires à faible valeur commerciale. Les raies ne sont pas connues comme « mangeuses d’homme » mais n’hésitent pas à se défendre si elles se sentent agressées. En adoptant un comportement responsable et respectueux, le plongeur peut se rapprocher sans danger, bien évidemment.
Alors que les yeux sont placés sur le dessus du corps, près des évents, la bouche est située sur la partie ventrale. Elle est puissante et pourvue d’une multitude de petites dents, un peu comme les requins. Les raies se nourrissent de mollusques, crustacés et même de petits poissons. La raie Mantha, elle, se nourrit de plancton.
Les évents aspirent l’eau et la raie peut ainsi respirer, même enfouie sous le sable, à travers ses 5 paires de branchies ventrales.
Les raies possèdent un arsenal de moyen de défense. Il est parfois inexistant selon les espèces mais se caractérise le plus souvent par la présence d’aiguillons au niveau de la queue. Certains peuvent même être empoisonnés. La raie torpille utilise l’électricité pour se protéger.
Lors de l’accouplement, l’œuf est fécondé dans le ventre de la femelle. Les raies peuvent être ovipares ou ovovivipares, selon les espèces. Je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer des œufs lors de mes plongées à Tenerife, mais ils ressemblent à la photo ci-contre.
Lorsque l’on habite sur un fond de sable, il est difficile de se cacher des prédateurs ou même de chasser à l’affut. Certaines espèces, comme la raie papillon par exemple, disparaissent complètement sous le sable. Comme il est difficile d’identifier la raie torpille de la photo ci-contre… et là je me demande toujours comment font les guides de plongée pour les trouver... Malheureusement, certains pratiquent le désensablage systématique, ce qui perturbe énormément le comportement des raies.
Voici la liste des raies que j'ai la chance d’observer à Tenerife :
La raie pastenague (Dasyatis pastinaca) est la raie la plus fréquente dans les eaux des Canaries. Elle peut dépasser le mètre d’envergure bien que la grande majorité des exemplaires rencontrée à Tenerife dépasse rarement le demi-mètre. Elles sont très agiles et rapides. On les rencontre principalement sur des sites de grande étendue de sable où bien sur les sites de plongée où elles sont nourries.
La pastenague africaine (Taeniura grabata) aime l’obscurité des grottes et surplombs. Elle peut s’ensabler également pour passer inaperçue. De manière générale, les rencontres avec cette espèce sont occasionnelles mais très enrichissantes. Si elle n’est pas dérangée, la pastenague africaine reste à sa place, sans montrer de signe de « nervosité ». Et si on la rencontre en plein eau, elle s’éloignera tranquillement des plongeurs mais ne se laissant pas suivre. Elle peut atteindre 2,5 mètres d’envergure. Certains scientifiques affirment qu’elle serait venue de mer rouge…
La raie papillon (Gymnura altavela) évolue avec une grâce inouïe, rasant le fond avec une précision chirurgicale. Reine incontestée du camouflage, il est très difficile de la repérer lorsqu’elle est ensablée. D’ailleurs, elle est elle-même convaincue de son invisibilité, ce qui permet de se rapprocher de très, très près. Si par malheur elle est désensablée, elle se sentira vulnérable et s’enfuira à toute vitesse, bousculant les spectateurs au passage. Une pratique à ne pas recommander.
La raie torpille (Torpedo marmorata) se rencontre également le plus souvent cachée sous le sable. Elle nage très mal mais possède un système de défense électrifiant… Elle peut produire des décharges électriques jusqu’à 200 volts… La raie Torpille utilise ces décharges pour chasser également. Il m’est arrivé d’expérimenter cela à une occasion, en posant la main par inadvertance sur l’une d’elle, invisible sous le sable. La surprise a été plus importante que le mal. Si la raie est dérangée, elle se cabre pour montrer son ventre, là où sont situés les organes producteurs d’électricité. La raie torpille est sans nul doute consciente de son invulnérabilité relative, et ne fuira pas en la présence des plongeurs. Bien au contraire, elle peut même nager vers eux sans hésitation, les plongeurs s’écartant sur son passage… Elle peut atteindre le mètre de longueur, mais la plus grosse raie Torpille que j’ai vue à Tenerife ne dépassait pas les 60 centimètres.
La raie aigle (Myliobatis aquila) possède un front très marqué et est ainsi facilement reconnaissable. Elle utilise ces nageoires comme le ferait un oiseau, ce qui rend leurs mouvements très majestueux. Elle montre une certaine curiosité pour le plongeur et n’hésite pas à se rapprocher pour voir ce qui se passe… Mais la plupart du temps les rencontres sont à distance de sécurité, voir de visibilité… La raie aigle sur la photo était en train de chercher de la nourriture dans le sable. Elle peuvent atteindre le mètre cinquante d’envergure.
La raie aigle-vachette (Pteromylaeus bovinus) peut nous faire l’honneur de sa visite lors de nos plongées à Tenerife. Les rencontres sont rares et les plongeurs savent en savourer chaque seconde. Elle est souvent confondue avec la raie aigle car elle possède une silhouette similaire mais les bandes claires sur son dos permettent une identification rapide vue de dessus. Elle peut atteindre plus de 2 mètres d’envergure et son style de nage fait penser au vol d’un ange. Une espèce qu’il est difficile d’approcher et de suivre, elle n’est pas réputée pour venir voler au dessus de la tête des plongeurs…
La pastenague épineuse (Dasyatis centroura) est sans hésitation la plus grosse raie du coin. Les spécimens que l’on peut rencontrer dans le sud de Tenerife sont de taille adulte, soit 2 mètres d’envergure pour les plus gros. On peut en rencontrer sous des surplombs ou dans des grottes. Cette raie est très sédentaire, on la rencontre sur tous les sites de feeding. Elle possède une queue longue et épaisse, parsemée de petites pointes à la base et d’aiguillons impressionnants.
Hors concours, le requin ange (Squatina squatina) n’est pas une raie mais un requin… un vrai.
Il est très fréquent de rencontrer des raies en plongée à Tenerife. Des sites de fish feeding sont répartis autour de l’île pour garantir aux visiteurs subaquatiques des rencontres inoubliables et un tas de photos souvenirs… Pourtant, donner de la nourriture aux poissons a des conséquences énormes sur leurs modes de vie. La présence des plongeurs est perçue de manière complètement différente suivant la fréquentation du site. Sur les sites de feeding, les raies sont habituées au contact physique. Sur des sites de plongée fréquentés au quotidien et où le feeding n’est pas pratiqué (du moins à grande échelle…), on peut assister à un changement complet d’attitude. Combien de fois la raie qui apparait dans cette petite vidéo a-t-elle été désensablée avant d’en devenir allergique aux plongeurs ?
Un autre problème lié au feeding est le changement d’attitude des poissons entre eux. Les sarres tambours par exemple, attaquent les raies lorsqu’elles attrapent de la nourriture. Les morsures cessent lorsque la raie lâche sa proie, à leur profit… Les blessures ne cicatrisent pas sur le dos des raies, elles servent constamment de cible.
Les raies de Tenerife ont du mal à conserver leur queue… Des pêcheurs locaux persistent à croire que les raies représentent un danger systématique pour l’être humain et pratiquent des amputations avant de remettre à l’eau les exemplaires à faible valeur commerciale. Les raies ne sont pas connues comme « mangeuses d’homme » mais n’hésitent pas à se défendre si elles se sentent agressées. En adoptant un comportement responsable et respectueux, le plongeur peut se rapprocher sans danger, bien évidemment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire