mardi 15 décembre 2009

Falaises de Guaza

Plongée bateau - niveau facile.
Les Falaises de Guaza se trouvent à quelques minutes en bateau depuis las Americas. Coincées entre los Cristianos et la ville champignon d’el Palm Mar, elles offrent un peu de tranquillité à de grandes colonies d’oiseaux de mer.

La Montana de Guaza et ses falaises sont classées Monument Naturel dans la liste des Espaces Naturels Protégés des Canaries. Sa géologie est très spécifique et presque unique. Notre plan de plongée est simple : descendre sur le fond et remonter en escalier le long des éboulis que l’érosion a arrachés de la paroi au fil du temps…

L’ancre a été jetée avec grande précision. C’est un gros banc de grondins métis qui nous accueille une fois la descente terminée. Au fur et à mesure que nous nous approchons d’eux, ils se regroupent lentement et se dirigent vers les éboulis, certainement en recherche d’un relief leur offrant plus de protection. Un petit banc se sépare du groupe, ce sont des grondeurs rayés. Plus timides, ils disparaissent rapidement entre les gros rochers. Le mouillage est relevé, nous partons en dérive.

Le fond de sable se trouve à 25 mètres de profondeur et s’étend en direction des fermes marines. Recouvert d’anguilles jardinières, on peut également y rencontrer une grande variété de raie. Cette fois, c’est une raie aigle qui nous rend visite. Elle passe à quelques mètres de nous et continue sa route sans se retourner… Nous nous rapprochons des éboulis et entamons notre exploration. Mieux vaut s’équiper d’une lampe car le site est à l’ombre le matin…


Entre les rochers, c’est toute une vie en miniature qui nous attend. Bien que l’oursin diadème soit présent en grand nombre, on rencontre tout de même un large éventail d’espèces de petites tailles, des crevettes nettoyeuses et leurs anémones, des gobies en pagaille, des crabes flèches emmêlés aux piquants des oursins… Mais mon œil est attiré par du rouge. Serait-ce une cigale canarienne ? Doucement j’approche mon appareil photo et le glisse délicatement entre deux rochers, au jugé… Surprise, la photo n’est pas si mal !
Mon équipier me fait signe, il a trouvé une murène noire



Vers les 12 mètres de profondeur, un banc de marbré coupe la priorité à la palanquée. Nous les regardons passer sans bouger, j’en dénombre une petite centaine. Ils nagent rapidement en direction du littoral, un barracuda solitaire d’un mètre environ fermant la marche... Si nous continuons la remontée avec le tombant à main gauche, nous rencontrons une petite grotte à faible profondeur. Mais cette fois nous garderons le tombant à main droite, en direction de la paroi.

Et elle est là, verticale, si verticale. Une quinzaine de mètres prolongeant la masse impressionnante vue depuis la surface. Peu de poisson sont présents par ici, l’endroit est tellement, plat… Un coup d’œil sur les réserves d’air et notre guide de palanqué déploie son parachute de palier. Les paliers de sécurité seront l’occasion de nous éloigner de ce gigantesque mur, pour que le bateau de plongée puisse venir nous chercher sans difficulté. Une fois à bord, mon regard se retourne de nouveau vers ces falaises et je m’imagine ce spectacle à échelle humaine, ces géantes aux pieds mouillés. Il faudra y revenir avec un grand, très grand angle...

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